A l'institut de France, on s'amuse bien. On fait des réunions pour parler du beau temps, du dictionnaire, de chartreuse ou encore de Du Bellay (Joachim... le poète).
Et là, quand il y a présence d'un ministre, en l’occurrence Luc Chatel (Ministre de l'Education National - qui existe encore -, de la Jeunesse - pour ce qu'on peut encore en sauver - et de la vie associative - très répandue en France), on fait des super discours sur l'éducation.
Un m'a frappé, c'est le discours de Michel Serres : La Petite Poucette. Je vous recommande sa lecture.
Pour vous donner un avant-goût, voici son introduction :
"Avant d’enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, au moins faut-il le connaître.
Qui se présente, aujourd’hui, à l’école, au collège, au lycée, à l’université ?
[...]
- Ce nouvel écolier, cette jeune étudiante n’a jamais vu veau, vache, cochon ni couvée. En 1900, la majorité des humains, sur la planète, s’occupaient de labourage et de pâturage ; en 2010, la France, comme les pays analogues au nôtre, ne compte plus qu’un pour cent de paysans. Sans doute faut-il voir là une des plus immenses ruptures de l’histoire, depuis le néolithique. Jadis référée aux pratiques géorgiques, la culture change.
Celle ou celui que je vous présente ne vit plus en compagnie des vivants, n’habite plus la même Terre, n’a donc plus le même rapport au monde. Il ou elle ne voit que la nature arcadienne des vacances, du loisir ou du tourisme."
Et tout ça pour ça !
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